Le retableLe retable, daté sans doute, comme les autres retables des environs, de la fin du XVIIème ou du début du XVIIIème siècle, constitue le dernier embellissement de l’église, recouvrant, comme on a vu, la fresque de Rodiguis au chevet. La composition de l’ensemble et le décor sont les mêmes que tous les retables baroques produits dans les ateliers de la région (Asté, près de Bagnères-de-Bigorre ?) : un tableau central rappelle le vocable de la paroisse, deux grandes statues de saints protecteurs, un tabernacle richement décoré de statuettes. A Mont, les deux statues de saints sont d’abord, comme il se doit, celle du patron de l’église : l’apôtre Saint Barthélemy, portant d’une main un Evangile, de l’autre un couteau, instrument de son martyre (la tradition dit que Barthélemy fut écorché vif) ; de l’autre côté, Saint Calixte, honoré dans le Louron comme le vaillant combattant contre les Maures, envahisseurs musulmans. Le tableau central est occupé, exceptionnellement, non par une grande scène en bas-relief doré, mais par un admirable Christ du XVème siècle bien antérieur au retable, entouré par les deux statues de la Vierge et de Saint Jean, celles-là du même facteur que le retable. Ce Christ se trouvait-il déjà dans l’église de Mont et fut-il "réemployé" par le facteur du retable ?
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